Projet qui le tenait à coeur depuis de nombreuses années, le musicien toulousain dévoile ses talents vocaux où sa voix se place si délicatement sur les mélodies de l’Ensemble nocturne l’accompagnant tout au long de cette oeuvre qui fera certainement date dans le rayon « Tribute ». Dans celui-ci il y aura désormais un avant et un après Chauveau. « Down to the bone » est pareil à un tableau de grand maître. Il s’écoute, se réécoute, se contemple et s’explore à l’infini, à la découverte de nouvelles sonorités autres subtilités déposées ça et là par le créateur.
Laissez-vous porter et surprendre par cette grâce minimaliste et sublime ! Un voyage à travers Depeche Mode dans l’univers d’ un Sylvain Chauveau plus que jamais inspiré.
1- En quoi selon vous cet album de reprises acoustiques de Depeche Mode est-il un véritable travail de création ?
Ca a été un travail très long et très difficile. il y a eu huit ans de gestation. ce n’était pas un travail de composition pour la première fois. les morceaux existaient dèjà et je les aimais, donc je pensais que ce serait un plaisir. ça a été le contraire. les chansons sont très bien écrites comme elles sont, et c’était un petit casse-tête de réorchestrer ça avec piano, cordes et clarinette... heureusement, grâce à l’énorme travail des musiciens, aurélien besnard, sam crowther, marie legendre, jb salles, géraldine devillières, mais aussi sébastien roux, luc rambo, philippe maynard, joan cambon, anthony taillard, olivier lageyre et olivier cavaillé, ça été possible de faire sonner les morceaux comme je rèvais de les entendre. et puis il y a eu évidemment l’énorme apport du producteur, marc dubézy, de cdm studio, qui a su porter l’enregistrement.
2- Quel est le morceau de Depeche Mode que vous auriez rêvé d’écrire ?
S’il ne faut en garder qu’un, on peut difficilement éviter "enjoy the silence". un peu leur chef d’oeuvre, morceau-étalon sur lequel les autres chansons tentent de s’aligner. d’ailleurs sur le nouvel album, "playing the angel", ils ont fait un morceau qui en suit tous les prinicipes : "precious". du coup c’est très efficace. mais ça reste un dérivé de l’original.
3- Pouvez-vous faire part à nos lecteurs de vos projets en cours ?
Beaucoup de projets, comme toujours. tout d’abord l’adaptation scénique de l’album pour les concerts de 2006, avec toujours piano, alto, violoncelle, clarinettes, guitare électrique. mais aussi, sans doute une autre formlue en trio ou en duo, plus lègère et plus "expérimentale". aussi, l’enregistrement de nouvelles compositions ultra minimales au piano pour un split vinyle avec Eluvium, sur le label américain Temporary Residence Limited. une tournée de trois semaines au chili avec mon groupe Micro:mega. un remix pour le groupe néérlandais At The Close Of Everyday. une musique de long métrage : "l’ombre, Simon et le nuage" de sébastien betbeder. et puis une nouvelle création avec le danseur et chorégraphe pierre rigal. et encore d’autres choses...
4- Pourquoi cette envie de nous faire découvrir votre voix sur « Down to the bone » ?
Il fallait chanter ces morceaux. je ne voulais pas perdre un des aspects primordiaux de cette musique. je l’ai fait moi-même car je chantais il y a longtemps dans des groupes de rock, et puis c’était plus personnel comme ça. c’est finalement mon premier disque d’interprète. et au fond, d’une manière un peu orgueuilleuse et inavouée, je crois que je voulais aussi (me) prouver que si je fais de la musique instrumentale, ce n’est paspar défaut, parce que je suis incapable de chanter, mais vraiment parce que c’est la voie que j’ai choisi.
5- Que vous apporte la musique ?
Beaucoup de soucis et de travail, mais ça m’est indispensable, vital. je ne conçois pas ma vie sans ça. et puis il y a des moments de plaisir incroyables, et de la satisfaction egoïste quand on sent une reconnaissance. et je reste un grand amateur de musique, à l’écoute de nouvelles choses qui vont pouvoir m’émouvoir.
Down to the Bone - An Acoustic Tribute to Depeche Mode (avec Ensemble Nocturne)