Artus et l’art Posthume s’exposent à la galerie Dorfmann

Artus et l'art Posthume s'exposent à la galerie Dorfmann

La Galerie « Patricia Dorfmann » accueillait le Jeudi 8 Décembre 2005 le Vernissage d’Artus et sa bande d’artistes du collectif « l’Art Posthume ». Au programme plus de 300 œuvres exposées dans un joyeux conglomérat jubilatoire. Nous y étions et nous avons beaucoup aimé la folie créative et communicative d’une bande de fous furieux de l’art plastique. Ça part dans tous les sens, c’est malin et bourré de sens. A voir absolument.

Le flyer est jeune, provocateur et sympathique. Le recto est une photographie d’une installation intimiste, la reconstitution de la chambre d’Artus, sorte de petit bordel désorganisé, fait de récupération ; dessins, objets relatifs au skate, fétiches, poster et livres. Au verso un petit délire mégalo et narcissique avec beaucoup d’humour et d’autodérision.

Artus a une dégaine, un look de Rock Star et malgré son apparence de skater branché, tatoué, percé et stylisé, il se dégage une vraie douceur et une vraie gentillesse de cet individu souriant et charismatique. On comprend vite qu’Artus soit un chef de file, le meneur d’une équipe cosmopolite d’amoureux de l’Art moderne qu’on ne trouvera jamais dans l’académisme des Beaux Arts.

Extrait de l’invitation : « L’Art Posthume encule l’Art Contemporain. Après dix ans de vie intense, un mariage et un divorce, la création d’un magazine de skateboard (Tricks) puis de boutiques galeries concept (L’épicerie, Nim, l’APA ), une course de voiture de milliardaires illégale à travers l’Europe (Le Gumball), les retrouvailles avec une mère absente (Maryse), un tout du Monde (Heroe rise and fall for salvation), mon installation dans les vitrines d’un grand magasin (Sleeping Pornography), le tatouage d’un bras en noir (Kill yourself and die), et le « lancement » d’un mouvement artistique (L’art posthume), je me décide enfin à retourner ma veste pour m’exposer en galerie. Je vous prie, madame, monsieur, de participer à ce spectacle qui n’est pas la vie pour trop vouloir lui ressembler.

Le spectacle de la vie d’Artus et de sa bande de copains vaut le détour, entre installation pertinente, provocations impertinentes et toiles fortes que l’on prend en plein visage.

Parmi les exposants, on a remarqué le travail d’Edouard Salier sur le 11 septembre à travers la diffusion d’extraits d’un film porno chic qui nous interroge sur le lien intime entre l’indécence de la guerre des images et la nudité aguicheuse de films de sexe.

On est interpellé aussi par Danielé, un petit italien à l’œil d’une rare intelligence, qui nous fait découvrir son travail de photographe de mode et d’installateur original.

Artus nous invite donc à un patchwork moderne et multi sens, récupérateur des accessoires de l’urbanité, nous parlant d’un mode de vie où l’art prend toute la place, où la réflexion est derrière chaque joke ou petite provok de jeune libertaire néo-Punk.

Si vous passez par la rue de la Verrerie - Paris 4ème (non loin du BHV) - arrêtez-vous donc à la Galerie Patricia Dorfmann, qui, en ce moment, vous emmènera dans une caverne d’Ali Baba, pleine de surprises et de révélations sur l’époque et sur un groupe très très prometteur.

L’Art Potshume n’est pas mort, vive l’Art Posthume !

Artus, retrospective I, Galerie Patricia Dorfmann, jusqu’au 28 janvier 2006.

Artus, retrospective I, Galerie Patricia Dorfmann, jusqu’au 28 janvier 2006.