Pascal a tout d’un héros en devenir. D’abord il a une tronche, oui une gueule (qu’est-ce qu’elle a sa gueule ?) qui a plus à Johnny et à laquelle on commence à s’habituer. Son étrange faciès, sa dégaine et son œil opaque depuis un jet de pierre à l’adolescence ont fait de Pascal un rebelle, un écorché vif, tenaillé entre ses rêves d’art et sa dépendance envers l’alcool.

Au départ peu enclin aux expériences de groupe, aux règles d’une école et d’une certaine discipline, le vilain petit canard a fait un parcours intéressant, offrant un personnage attachant, plein de caractère et de sensibilité.

Mais là où Pascal est dans son bocal, où il inonde des son charisme, c’est lors des prime time ou des expériences scéniques, ce type avec son timbre de voix cassé et sa gestuelle est une bête de scène au charisme saisissant.
Jeremy est bien gentillet, il chante juste et plutôt bien mais il devient vite ennuyeux et lassant pour son auditoire, Pascal quant à lui pourrait chanter le bottin et on serait scotché.

Il faut prendre la « Star Academy » et sa grosse machine médiatique comme un radio rochet et en ce sens, dans cette perspective-là, c’est un spectacle intéressant surtout lorsqu’il va chercher des personnalités comme celle de Pascal et qu’il lui donne les moyens de se confronter à un public plus large sans essayer de le formater.

Y’a pas photo, sans aucun doute et ça ne se discute pas, Pascal doit être en final et gagner la cinquième saison de l’école des apprentis chanteurs de TF1 sinon cette année restera un petit cru artistique pauvre et bien consensuel, des Jeremy il en pousse des wagons tous les ans, des Pascal, y’en a UN tous les cinquante ans !!

Ne passons pas à côté de ce phénomène-là !

Illustration, Le blog de Nicolin