COLDPLAY ... C’est Show !

COLDPLAY ... C'est Show !

J’étais hier soir comme plus de 20 000 personnes au concert du groupe Coldplay, à la halle Tony Garnier de Lyon. A la base, j’y suis allé pour faire plaisir à ma fille, mais je n’ai vraiment pas regretté ma soirée.

18 H 50, Chris Martin, le leader du groupe fait une apparition sur scène en jean, tee-shirt, hirsute, pour nous présenter le groupe qui va faire la première partie. Il fait l’effort de parler en français " in the text " avec un accent à couper au couteau, certes, mais en français quand même. La première partie, donc, sera assurée par un des meilleurs groupes du monde selon Chris : Goldfrapp.

Un des meilleurs groupes du monde ..., je pense qu’il s’est un peu emporté !

Arrivent sur scène une chanteuse blonde, une autre nana aux claviers, un bassiste, un batteur et une guitare synthé comme on n’en fait plus depuis 20 piges. Le " joyeux luron " (je ne l’ai pas vu esquisser le moindre mouvement qui aurait pu laisser croire à un sourire) qui tient cette relique jouera également du violon (sic !).

Dès les premiers accords, j’ai tout de suite pressenti que cette joyeuse bande avait entrepris de nous niquer les cages à miel avant le vrai concert. Le très électronique Goldfrapp nous propose une musique glaciale, une basse hyper saturée omniprésente qui couvre tout le reste, des nappes de synthé plus rythmiques et répétitives qu’autre chose, un violon absolument inaudible dans ce gigantesque champ de foire. Enfin, une chanteuse qui paraît avoir une bonne voix, genre de croisement entre celle de Déby Harry à l’époque de " Heart of Glass " et d’Armande Altaï dans sa période néo-punk, avant qu’elle ne se compromette à la Star Ac’. Six morceaux qui sont plus, à mon goût, du bruit que de la musique. Rien de bien exaltant en somme !

Après une demi-heure de " débarrassage de matos « , comme quoi on peut avoir besoin d’un matériel pléthorique pour faire du boucan, apparaît enfin l’éclaircie. Place à la musique, la vraie, la solide. Une heure et trente minutes chrono et 15 titres de pur bonheur.

Des mélodies ravageuses, menées par des envolées de guitare lancinante au son à la U2, des textes ciselés au scalpel chirurgical. Et puis surtout, le charisme de Chris Martin qui inonde la halle de sa présence. Un petit mot en français avant chaque morceau, des appels à chanter et danser, quelques mesures d’un des 15 morceaux chantées dans le téléphone portable d’une spectatrice du premier rang qui avait du appeler une copine pour la faire participer à son bonheur, une traversée complète de la halle sur une coursive technique pour aller saluer les spectateurs de la tribune du fond, qui doit bien être située à une bonne centaine de mètres.

La musique de Colplay se ressent plus qu’elle ne s’écoute, elle prend aux tripes, elle fait vibrer. Le public lyonnais ne s’y est pas trompé, l’ambiance était de feu.

Cela fait très longtemps que je n’avais pas été aussi impressionné par un groupe en live (et pourtant, j’en ai vu pas mal, dont certains, à plusieurs reprises). Depuis 1995 pour être précis, depuis le mythique concert de Pink Floyd au stade de Gerlan lors de la tournée mondiale qui donnera le jour à l’album " Pulse ".

Coldplay est devenu, toujours selon moi, le leader incontestable de la scène Pop-Rock. Si vous avez la possibilité d’aller les voir en live, n’hésitez pas, vous ne regretterez pas vos 40 euros !

Coldplay, c’est vraiment tout bon !