Ma nuit avec Alexis HK

Ma nuit avec Alexis HK

Avec pour tout bagage, mon sourire et mon rire.
Et le sourire de l’hôtesse qui télescope mon sourire.

Et le sourire de mon billet d’entrée entre ses mains habiles.

Et je m’assois enfin sur le fauteuil noir.

Déjà recueillie et attendant sa voix.

Enfin le voilà, juste en face de moi.

Alexis, il ne chante que pour moi.

Si, si, il me regarde en plein dans les deux yeux !

Qu’est-ce qu’il chante bien ! J’aime sa voix grave. Il a l’air fatigué, n’empêche ! Folie de son corps ? Il se donne beaucoup et dégouline de sueur. Pour un peu, si cette greluche endimanchée se bougeait un peu, je sauterais sur scène pour l’éponger. Qu’est-ce qu’ils sont froids ces alsaciens ! Combien sont-ils dans le public à être venu pour l’entendre ? Ces jeunes qui dansent à côté de la scène sous les regards courroucés de cette vieille poule le connaissent, c’est sûr. J’en aurai la confirmation plus tard.

Sa reprise du Nouveau Western a toujours autant de succès. A Gaspard, mes voisins rient. Je regrette l’absence de Marcus qui aurait remué la salle en invitant à danser une spectatrice sur C’que t’es belle.

Est-ce utile de présenter encore Alexis HK ? Il chantait dimanche à Kingersheim (68) après plusieurs concerts au Moyen-Orient. Camille lui a ravi le prix Constantin et alors ?

J’avais raté mon interview de L’homme du moment à Nancy Jazz Pulsations, je ne voulais pas récidiver ici. Munie du numéro de téléphone de Peyo Lissarague, un de ses musiciens, je l’attends au bar. C’est l’endroit le plus approprié pour un après-spectacle, non ? Le directeur de la salle s’étonne de ma présence.

Quoi, je n’ai pas le droit de patienter au milieu de vos tables et de vos chaises ? Et si j’ai plus envie d’entendre Alexis en privé que d’écouter Jamait en concert ? Quand je lui précise qui j’espère, je souris au fait qu’il puisse me prendre pour une de ces groupies en manque d’aventures d’un soir.

Je commence à en avoir ras la casquette (je n’en porte pas, c’est pire !) de patienter dans la salle quasi déserte en lisant les plaquettes des associations du secteur. Je vais finir par en connaître le contenu par cœur.

Il arrive alors le digne descendant de Brel et de Brassens ?

Des pas résonnent et Peyo me tombe dans les bras. Ben quoi ? Deux minutes plus tard, Alexis, Julien, Nicolo, Greg, Marc, Philou en font autant. Appelez les photographes ! Que quelqu’un immortalise ce moment-là ! La conversation s’engage. Je vous passe le côté technique. A part leur dire que la musique couvrait la voix d’Alexis, les termes barbares qu’ils emploient me mettent sur la touche. Le chanteur est ailleurs. Serait-il resté sur scène ?

Ils racontent la visite d’un fan qu’ils prétendent avoir laissé enfermé dans les loges. Les rires surgissent apaisant les tensions de l’après-scène. Ils blaguent comme des gamins !

J’accepte de les accompagner manger à l’étage à condition que HK mange proprement. Et là, j’assiste à un tout autre spectacle. Regarder manger sept hommes qui crèvent la dalle, c’est quelque chose. Et je suis la seule fille ! Combien donneraient plus que leurs dessous pour être à ma place ?
Entre deux bouchées, de vagues idées pour une nouvelle mise en jaillissent. Ils racontent des anecdotes de leur séjour à l’étranger. De leurs vies. Alexis devient plus présent. Il a enfin lâché le concert.

Je leur demande s’ils sont prêts à faire un calendrier sur lequel ils figureraient nus. Ils veulent avoir l’adresse de mon site. Nicolo aimerait que je mange des frites ou autre chose. Un vrai régisseur. Julien voudrait que je boive un verre de vin. Et moi, je pense que Philou est vachement beau. Il faudrait que je lui dise mais Peyo enchaîne sur un autre sujet. L’heure tourne. Tiens, Greg porte des lunettes. Joli.

Un autographe, tu veux ? Alexis est gaucher. Quelqu’un le savait ?

On s’embrasse comme du bon pain. Je n’en reviens pas d’avoir joué à la petite souris au milieu de tous ces hommes. J’ai aimé ce que j’ai entendu. Je serais bien restée mais je ne suis pas d’ici... Il faut qu’on se revoit. On reste en contact, hein ? Tu m’écris et tu me donnes l’adresse de ton site, je la passerai à Alexis. Alexis... C’était... Parfait. Merci. Pour tout. Tu ne voulais pas lui poser des questions ? Non, ce que j’ai vu me suffit amplement.

Et des images, j’en ai plein la tête. Je suis la femme du moment. De ce moment unique.

Je laisse le soin à Frédéric Vignale (le fondateur bien-aimé du journal, le beau brun ténébreux au regard coquin et généreux) de répondre à la question que Alexis se pose.

Fais-je partie d’un complot avec Peyo ? Et dans ce cas, qui m’emploie ?

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