Comme beaucoup d’autres jeunes filles, elle a émis le désir qu’on la regarde, qu’on la trouve jolie, elle a eu besoin de se sentir exister dans les yeux d’un autre.
Ce regard, c’est la focale de l’appareil photographique qui le lui a donné. Elle a voulu qu’on la prenne en photo avec quelques mises en scène simples, mettant en avant la douceur de ses traits, sa petite dégaine de blonde sexy, son œil coquin et la finesse de son corps qui fait des courbes magnifiques à l’image.
Le résultat est troublant, entre fragilité et assurance, en timidité, audace et provocation Delphine Censier a donné le meilleur d’elle-même, ce qu’on ne voit jamais, chacune de ses photos nous raconte une histoire intime, originale et douce.
L’histoire de Delphine n’est pas particulière ou anecdotique, elle est universelle, une jeune fille au sortir de l’adolescence qui ne s’aime pas, exècre son corps trop maigre, se sent différente et cherche le moyen de mieux s’accepter, d’affronter ce qu’elle est à travers le prisme des miroirs.
C’est le récit d’une enfant qui devient femme, d’une petite fille qui joue à séduire au-delà des préjugés, des a priori et des non-dits.
Delphine Censier est un être sensible, une ultra sensorielle qui a compris que le corps et l’esprit sont liés. On ne trouve pas la paix intérieur sans l’acceptation de ce que l’on est, quelle que soit l’épreuve que la vie a mis sur notre chemin.
Que voit-on sur ces photos ? Le désir, l’amour, l’envie, l’invitation, la solitude, le partage, le don de soi, l’altruisme, la beauté, la lumière, la générosité.
Oui Delphine Censier fait des photos de charmes où sa nudité est parfois apparente, parfois plus cachée ; oui Delphine Censier montre une image de la femme-enfant qu’on a très peu vue en art. Oui Delphine est différente, diamétralement différente de tous les modèles qui posent dans les magazines, sur les blogs ou dans les films érotiques.
Cette différence que Delphine portait avant comme un fardeau, une douleur, la rend aujourd’hui UNIQUE. Delphine est belle et désirable, les hommes et les femmes ne resteront pas indifférents à ses photos.
Le plus belle chose que l’on puisse faire c’est lire son livre, regarder ses photos sans jamais évoquer le champ lexical de la maladie ou de l’handicap. Merci pour elle. Merci à elle.