Eddy est chauffeur routier et ne rentre que les week-ends, Isabelle aime son Eddy, mais lui en veut terriblement pour ses absences professionnelles répétées. Alors pour compenser la non présence de l’homme de la maison, elle a fait un transfert, une énorme cristallisation maladive sur le comédien chanteur Patrick Bruel aka Patrick Benguigui.

Nous sommes sur TF1 qui nous la joue « Strip tease », on suit dans un premier temps le reportage et à la fin de la diffusion un psychologue vient tenter de résoudre en live les problèmes du couple, en matant avec eux séquences filmées au préalable. L’émission s’appelle « Confessions intimes » et elle est présentée par la fille Pierrette Brès qui est vachement plus sexy que sa mère et parle moins d’hippisme (ce qui n’est pas un mal, avouons-le).

Isabelle est obsédée par son idole, elle l’écoute soir et matin, connaît tout de lui, ne parle que de lui et collectionne tout sur son beau brun frisottant qui affolait les pizzeria dans les années 90.

Spectacle pathétique d’une psychose moderne due au marketing musical publicitaire. On assiste à la vie quotidienne effrayante d’un couple à trois qui ne se comprend plus, qui vit à côté de lui-même avec un fantôme virtuel qui s’est « cassé la voix » mais le « dit quand même » et qui nous donne « rendez-vous à trente ans, même jour, même heure, même bar ».

Eddy est d’une gentillesse inouïe, il mériterait une statue, l’histoire est très belge, mais touchante, on aimerait aider Eddy à sauver sa femme de cette Patrickite aiguë, alors heureusement TF1 est là et comprend de suite tout ce qui se passe, Isabelle est malheureuse et elle s’est inventée un « mari » idéal et patrickbruelisé qui, lui, ne la décevra jamais.

Ca se passe comme cela le lundi soir sur TF1 lorsque Bataille et Fontaine ne tirent pas le rideau sur des gens qui souhaitent rencontrer.... Patrick Bruel.

Le monde cathodique est fou fou fou.

« Marre de cette nana, marre de cette nana. J’étais bien chez maman tout le
temmmmmmmmmmmmmps »