FRANZ FERDINAND, You Could Have It So Much Better

FRANZ FERDINAND, You Could Have It So Much Better

Bien qu’ayant largement dépassés les cases pour sortir un titre d’album correcte, les Franz Ferdinand reviennent avec ce deuxième opus toujours aussi électrisé mais avec quelques variantes exposées plus bas, sans (et c’est souvent le problème d’un retour aussi attendu) perdre leurs valeurs en route.

L’Angleterre aime bien (trop ?) sortir de sa boite de perfide Albion des groupes branchés qui s’éteignent bien souvent avec le temps. Battant le fer pendant qu’il est chaud, suite à une première tournée mondiale triomphale et un album multi-récompensé, les 4 garçons de Glasgow ne se sont autorisés aucune pause et sont repartis illico presto en studio. Autant le dire tout de suite, a la première écoute et malgré le peloton d’excités aux guitares brûlantes qui ont suivis F.F dans cette même voie de rock pop garage voyant le bénéfice à la manœuvre (Rapture, Block Party, Libertines, etc.), ils sont toujours bien devant.

Déclenchant toujours avec ce « You Could Have... » le feu sur les dance-floor via par exemple, le premier single « Do You Want To » ou l’on retrouve le brio du groupe, le grooves funky et l’écriture de haute volée pour guitare enflammées, c’est donc une suite réussit. Les ‘Lalala’, le rythme et le beat rapide de « The Fallen » ouvre la voix royale pour aimer l’album. Chez ces artistes se dégage une chose dominante : le plaisir d’offrir, peut être est ce du au désir d’utiliser des arrangements propres à la dance music comme l’emploi de séquences répétitives ou de pistes séparées ou encore cette envie persistante à vouloir faire danser les filles, mais quoi qu’il en soit la magie fonctionne que ce soit sur « This Boy » ou « Evil And A Heathen »...

Ce qui surprend par contre ce sont les chansons douces qui viennent s’immiscer dans les interstices de fureur. « Walk Away » est une balade très réussit qui rappelle parfois plus Elvis Costello et son sens mélodique que Franz Michaël, quand à « Eleanor Put Your Boots On » avec ce piano que l’on attendait pas là on a décidément compris qu’après avoir voulu les faire danser, ils ont décidé de séduire nos compagnes. Ils n’auront donc toujours pas tué l’archiduc d’Autriche. Beaucoup n’étaient pas là pour l’aventure Beatles, hé bien la nouvelle génération aura elle aussi son moment de gloire. Historique.

En concert le 01 Novembre au Zénith de Lille.

FRANZ FERDINAND, You Could Have It So Much Better, Domino

FRANZ FERDINAND, You Could Have It So Much Better, Domino