Anne Archet / Justine Miso : une double interview couillue

Anne Archet / Justine Miso : une double interview couillue

Suite à une première interview que l’interviewée avait trouvé trop courte, Justine Miso a diaboliquement persévéré (l’erreur est humaine mais la persévérance est diabolique). Mais cette fois, elle a changé la teneur des questions et Anne Archet, celle des réponses, de sorte que je conseille au lecteur de bien suivre le fil....

J’M : Si vous en aviez la possibilité, quelle question poseriez-vous et à qui ?

AA : Je demanderais à Justine Miso d’où lui vient ce désir d’interviewer cette chipie d’Anne Archet alors qu’elle répond avec tant de mauvaise foi à ses brillantes questions.

AA : Tiens, c’est une idée, ça. Renversons les rôles !

AA : On ne choisit jamais innocemment ses sujets d’entrevue et les questions que l’on pose en disent généralement plus long sur l’intervieweuse que sur l’interviewée. Alors Justine Miso, qu’est-ce qui vous intéresse vraiment chez Anne Archet ?

J’M : Anne Archet est populaire dans la blogosphère, ça va être cool de faire genre je la connais, l’article va se vendre à des milliers d’exemplaires et Frédéric Vignale va enfin m’inviter à la Tour d’Argent malgré mes nichons trop petits pour qu’il les touche.

A.A : Qui est-elle pour vous : une rivale ? une alliée ? une bête de foire ? votre jumelle maléfique ? votre âme sœur littéraire ? un modèle à suivre ? à éviter ?

J’M : Le lien de mon site vers le sien dit « mon dernier coup de foudre » (peut-être suis-je donc tombé en amour, comme ils disent par chez vous, à distance d’une femme ?) et il parle de mes « sœurs de bibliothèque » (il s’agirait d’un amour pur car littéraire ?). Elle n’est ni rivale (à quel propos le serait-elle ?) ni une alliée (alliance vers quoi ?). A ma connaissance, je suis née, non pas d’un éjaculat précoce en Ecosse comme Thierry Jullien mais d’un missionnaire classique en France et je n’ai pas l’ombre d’une trace de sang asiatique maoïste dans les veines (chez moi ils parlent de trotter sur des kystes, j’ai jamais rien compris) donc je ne crois pas qu’on m’aurait menti et qu’elle soit ma jumelle. Force m’est de constater qu’elle n’est rien d’autre pour moi qu’un tissu de mots qui me frappe de temps en temps... Et j’ai mon petit côté Miso.

A.A :Qu’est-ce que votre écriture a en commun avec la sienne ? En quoi différez-vous fondamentalement d’elle ?

J’M. :
En commun avant tout, la recette, que je repompe (en la citant) 30% de vérités éternelles, 30% de vécu pur jus, 30% de mensonges éhontés -sauf que moi j’ai honte, reste de mon éducation judéochrétienne- et 10% de glucoate de calcium, ça c’est vraiment le point commun, sauf que j’ai tendance à mettre 20% du dernier ingrédient et ça fait tourner la mayonnaise.

En commun je l’aimerai, avant tout le sujet.

En commun également, l’humour des mots, l’amour des gens

En commun au final, le plaisir d’écrire, un régal

Fondamentalement, je me sens un peu jeune, un peu petite, un peu moins assumée devant Anne Archet... Quand je la lis, les yeux remplis d’étoiles et que je vois la précision du trait, je ne peux m’empêcher de me dire que... heureusement que je suis jeune et que j’ai le temps de progresser. (je suis optimiste comme ça)

A.A : Habitez-vous chez vos parents ? Que faites-vous ce soir après le turbin ?

J’M : Non pour la première question, je ne sais pas encore quel amant je choisirai pour ce soir, à votre avis ? Un petit brun ou un grand blond ? Mais si vous voulez venir à Paris, avec votre compagne, vous seriez les bienvenues.

J’M. Je vous ai écrit (ci après) un tout petit poème calembourgeois, le trouvez-vous pertinent ? impertinent ? pourquoi ? (vous pouvez faire un commentaire global ou ligne à ligne ou pas de commentaires si c’en est indigne mais ça m’arrangerait pas)

l’Archet agile
Talent d’argile
l’Anne rua
Mais point ne sua

AA : Il est de la plus haute impertinence car je ne suis en réalité que très peu agile avec l’argile et bien qu’il m’arrive de ruer à l’occasion je sue abondamment.

J’M : Quel est le livre qui vous a le plus influencé ? et celui qui vous réconforte si tant est qu’il existe (vous avez le droit de répondre « un gros dictionnaire qui me sert d’escabeau ») ?

AA : C’est réconfortant, cette façon que vous avez de suggérer les réponses dans vos questions. Je répondrai alors : « le gros dictionnaire qui me sert d’escabeau ».

Ne faites pas cette tête, je blague.

Plusieurs livres m’ont profondément influencée, les principaux étant L’Unique et sa propriété de Max Stirner, La Généalogie de la morale de Nietzsche, La Société du spectacle de Guy Debord et l’ensemble de l’œuvre érotique de Pierre Louÿs.

Par contre, il n’y a qu’un seul livre qui me réconforte, et c’est Un troisième bol de bouillon de poulet pour l’âme d’une végétarienne par Beurkfield et Gerbesen.

J’M. a tenté d’inventer un nouveau jeu : Pourriez-vous compléter les dix phrases suivantes :

* Elle s’était maquillée comme ma défunte grand-mère : au rouleau.

* La rose du levain s’était matinée de la glose du ravin.

* Le pompier dont je voulais rallumer la flemme a pépié dans le volet : « Pourra limer la femme ».

* Anne Archet répondait en maugréant aux questions de Justine Miso en se demandant bien où elle voulait en venir.
[NDJ’M :nulle part, ne vous en faites pas, c’est là que c’est drôle !]

* Le journal le matin, ma foi, c’est ce que la litière de mes chats me réclame.

* La fin du début marqua le commencement de la suite de l’amorce de la conclusion préliminaire aux prolégomènes ultimes de l’introduction finale.

* La sonnerie retentit et rapidement je jetai le téléphone portable de mon amoureuse par la fenêtre avant de me rendormir.

* Août, autour de moi, je vois des parents d’élèves pousser des soupirs de soulagement. Pas de doute : la rentrée approche.

* Les vacances riment avec ambulances, bouffetances, cuistances, engeances, garances, jactances, protubérances et transhumances.

*Jamais deux fois de suite par le même orifice.

J’M : vous avez bien raison, merci de votre participation et A bientôt sur votre site ou ailleurs.