Justine Miso rencontre Bono

Justine Miso rencontre Bono

Histoire de ne pas passer pour la bête parigo-parisienne que je suis, je n’ai pas fait que Paris-Plage... J’ai testé pour vous la fête en province, au Bono, en Bretagne pour être précis. La fête de la « route de l’amitié ». Kesako ? Des bateaux qui tracent sur l’eau et s’arrêtent dans certains ports pour faire la fête et lier amitié. C’est simple, c’est convivial, très Breton quoi.

Alors forcémment, c’est pas pareil qu’à Paris. J’ai pas dit que c’était moins bien, ou mieux, c’est juste « pas pareil ». C’est plus petit, plus concentré...

Concentrez-vous d’abord sur les concerts : 3 dans le petit village pour la fête de la route de l’amitié.

Concert n°1 : Le « classique Breton » bien sûr ! Les marins et tous les équipages de tous les bâteaux qui circulent sur cette route maritime de l’amitié chantent des chansons traditionnelles. D’autres gens ou les mêmes dansent les traditionnelles Gavottes Bretonnes et autres farandoles où l’on se tient par les petits doigts.

Concert n°2 : (simultané) le concert « djeun’s » . Là, c’est avec la disco, les musiques pour une fièvre du samedi soir. Un brin rétro, un brin décalé, j’avoue que j’aime bien, surtout quand la population hétéroclite qui en profite n’a rien du métrosexuel looké branchouille qui pourrait aller avec la musique... Même pas de midinettes de 15 ans les fêtes comme ça sont plus familiales et désertées des adolescents. Tant pis pour eux, ça reste sympathique. Surtout que les musiques de ces deux concerts s’entendent en même temps, donnant une tonalité particulière à un ensemble que je qualifierai de « décontracté ». Si malgré tout des trentenaires célibataires seraient dans le coin, THE discothèque cool du golfe, c’est « le petit bedon », à Carnac.

Concert n°3 : (toujours simultané, encore mieux que la stéréo) le petit groupe français aux chansons humoristiques qui joue au milieu du grand repas de village. On aime ou pas l’humour. J’ai l’avantage d’être très bon public ; pour la musique.

Le repas du village, on y arrive donc. Parce que la concentration, c’est aussi celle des gens, de la fumée, des barbecues, des moules frites, des moules et puis des frites comme disait Brel en parlant d’un autre port. Pour la nourriture, les merguez, les moules, les frites, ça pue la moule et ça me donne pas la frite...

La rue principale pour cette fête de l’amitié était squattée par le repas. Organisation aussi impressionnante que la queue pour le repas (menu unique, moules-frites, vous l’avez compris) avec tout le village et les estivants et habitants des alentours qui attendaient gentiment leur ticket à moins de 10 euros en main pour les moules et puis les frites mais aussi le dessert et surtout, c’est important en Bretagne, la boisson. Cidre ou Chouchen ?

Après quelques minutes de queue et une infrastructure impressionnante, tout le monde s’installe aux grandes tablées, certains dansent et arrêtent parce qu’ils cassent le matériel. Les enfants aussi apprennent très tôt à différencier le cidre du chouchen et les marées et le reste.

J’adore danser et c’était pittoresque mais il faut bien dire ce qui est, pour draguer, Paris-plage, c’est nettement mieux. Par contre, si vous voulez voir les bâteaux (celui du Bono, c’est « le Forban ») , si vous voulez des vacances familiales, si vous aimez rêver, vous reposer sur la plage (je me permets de rappeler aux mauvaises langues qu’il fait beau en Bretagne et que c’est une région souvent touchée par la sécheresse) et la convivialité simple...

Allez faire un tour sur au Bono pour y faire la fête. Que ce soit lors de la fête de l’amitié ou de celles du Golfe du Morbihan ou n’importe lesquelles ; on trouvera toujours un prétexte pour boire avec vous !