LE 12 SEPTEMBRE

LE 12 SEPTEMBRE

Le "Douce Septembre" est né et doit son nom au lendemain de l’anéantissement des tours jumelles de New York.
Désormais, il s’incrit comme une détourneuse de mot, il tague les States et le reste du monde. "Douce" c’est un peu le frangin de la Zazie de Queneau.
"Douce" raconte l’actualité, tel un Mickaël Moore en herbe, il aguise, pointe et touche l’univers qui l’entoure. Elle pédale dure dans ce "Nouille York", un monde où tout est loin d’être al dente !

Johan DE MOOR et Jean-Pierre VERHEGGEN se font les observateurs de Douze Septembre, décryptant toute l’ironie de ce 21ème siècle.

Le 12 Septembre va vous montrer une Amérique en semoule, qui a du mal à s’égrainer. De sa propre culture à l’information politique, économique, le sport, l’étranger, l’Irak... l’eau ne s’absorbe pas dans la graine !

"On a pété ses loches à Mickey", "Play Boy ? Play Primate !", "JKF", Ich Bin Laden" ... Depuis l’anéantissement des deux tours, l’Amérique a du mal à trouver de la pellicule. Ben Laden est l’acteur principal, et Mickey Mouse n’a plus toutes ses oreilles, Playboy n’excite plus que les singes.

"Pour vos mises en Bush et autres amuse-gueules cassés (ou amuse-casse-gueule) exigez des hamburguerres 100% chair à canon !", Tintin et Milou inspectent pour l’ONU, "le Saigneur des 2 tours","Sadamme et Gomorrhe" : Les états Unis veulent la guerre, attention de ne pas confondre les médecins et les femmes voilées, l’enveloppe suspecte, Tintin et Milou en Irak trouvent un décors de théâtre où l’on brûle du feu de paille pour faire simili-cheminée, l’irak est désarmée, et la mise en Bush de l’armée Américaine peut se mettre à l’attaque.

Le Cinéma sort "les Deux Tours" pour ranimer un souvenir à Ben Laden. La Fin de Saddam est proche, et la situation est tendue auprès de ses conseillers généraux.

"Photomaton-vu / Photomaton-pas vu", les belges ont capturé Ben Laden, 1000ème soldat US tué en Irak, "les otages jouent à Colin Powels-Maillard", Bienvenue à Bagdadland : Ben Laden est introuvable, Tintin pense avoir trouvé en Haddock un terroriste, Bush offre une ovation au millième GI tué, les otages sont perdus, et ne savent plus qui les capturent, les Américains envahissent définitivement Badgag, Mickey trouve enfin une place.

"Ci-Gît / ci-Gîsement", "De la Contesse du Baril mon cher", "Jetez vos détrit USA dans la Doubelle You !", "ouvert tous les jours, toute l’année, sans iterruption, lundioxine, mardioxine...etc" : Le pétrole est à 55$ ,crise du gisement, le cerveau est vide, le recyclage reste une solution : adressez vous à PoubelleLand". Mais le pétrole est une marée noire.

Ailleurs ; "Requiez in pace", famine,alimentation, sport, "liberté égalité, Pizza pour tous à volonté, la vache folle, "jurrasic panne aux States !", "L’empire d’essence", "Après le monologue du vagin, le dialogue du vaccin", "les intermutants du spectacle" : Organisation pour un soutient des riverains proche des Aéroport, surconsommation : on ne sait plus quoi manger, la vache est folle, la statue de la liberté deviendrait un Pizzaoïllo, en Afrique,eux non plus ne savent pas quoi manger.

Le sport féminin devient masculin du bas, pour les cyclsites "on vit une Epo formidable", mais le sportif en lui même a désormais une date de péremption, une fois usée, on peut le mettre en poubelle, et Coca Cola reste "le Seigneur des anneaux" de l’Olympisme.

Le Nucléaire américain est en panne.En manque d’essence, faites un don citoyen à une autre voiture ! Côté Santé, le Sida attend le vaccin au tournant. Et si les Dinosaures de Spielberg réclamaient des droits ?!

Autour de cet album, entre dessins et annotation envahissante d’une Douce Septembre, revivez et devenez près-voyant auprès de votre banquier, pour organiser au mieux votre avenir, sans consulter Elisabeth Tessier.

Au dessin, Johan DE MOOR revient à ses premiers pas : la presse. Il est à la relance de "Quick et Flupke" entre 1981 et 1988. C’est en 1992 avec son ami d’enfance et scénariste Stephan Desberg, et ainsi s’amorce la folle épopée de la première vache policière PI.3,1416.

DE MOOR n’oublie pas l’école de la ligne clair d’Hergé et en profite pour s’attaquer à des albums réalistes ; "Le Livre de la Jungle"(avec Desberg), "Polyptyque".

Sur cet album, le dessin de Johan DE MOOR est rapide, efficace, gras, puis fin, un peu semblable à celui de Hergé dans les premiers "tintin"(au pays des soviets), quant à la couleur, elle se pose impeccablement pour donner un relief efficace et une ambiance humouristique et caustique qui se joue de l’actualité.

C’est Jean-Pierre VERHEGGEN qui s’applique au scénario de cet album. Écrivain d’ouvrages de fiction, pour lesquels il reçoit un prix de l’humour noir en 1995 à Paris.

Parmi ses publications vous retrouvez : "Les Folies-Bergères", "Le Degré Zéro de l’écriture", "Gisella" (dédiée à sa femme), "Portraits crachés" (avec illustrateurs et collagistes Belge : Jannin, Nix, Kroll, Dubus, Kanar, d’Oultremont, Löwenthal, Stas...).
Ici son humour noir et sa plume font de cet album une lecture truculente, assaisonnée au poivre, et sans aucun détour, il forme un avec les dessins de Johan de Moor.

Le 12 septembre est une arme de destruction massive sur les USA, et il vous faut la posséder afin d’avoir enfin une autre bible en plus de Mickaël Moore, ou encore le film "Team América" des créateurs de South Park (passé trop inaperçu). L’actualité est traitée au noir et à la couleur, griffonnée de jeux de mots des plus ingénieux, une grande réussite pour un album de dessins de presse, marquant toute son originalité.

LE 12 SEPTEMBRE - JOHAN DE MOOR & JEAN-PIERRE VERHEGGEN - LE LOMBARD - Collection "Petits délires".

LE 12 SEPTEMBRE - JOHAN DE MOOR & JEAN-PIERRE VERHEGGEN - LE LOMBARD - Collection "Petits délires".