FRANK BLACK, Honeycomb

FRANK BLACK, Honeycomb

C’est assez rare les grands albums pendant la période estivale. Généralement c’est l’époque ou l’on est plus tenté de ré-écouter certains disques prestigieux plutôt que de prendre le dernier en date pour argent comptant... De par cette sale manie de l’été, on est enclin à piocher un vieux CD des Pixies de préférence au dernier album solo de leur leader Frank Black : « Honeycomb ».

Surtout qu’à l’écoute vous pouvez tout de suite balayer tout ce que vous avez connu, tout ce que vous croyez connaître sur ce garçon potelé propriétaire d’un punk-rock festif. Enregistré en avril 2004 en pleine reformations de son groupe phare, l’album tourne autour de la perte de l’âme sœur. En cela il faut dépêcher un grand merci à son ex girl-friend, en effet, Black n’est pas un demi-dieu mais bien un mec comme tous les hommes : il se fait lourder pareil à n’importe qui par sa copine quand le temps est venu de dire « good bye », « thank-you pour tout ».

Plutôt que de brûler ses vieilles lettres d’amour et de prendre une bouteille pour oublier, lui a choisi d’entrer en studio et d’immortaliser son état physique et psychologique sur 14 morceaux. N’est pas Renaud qui veut. Là il est question de carboniser le passée, de garçon chanceux de se retrouver seul, d’un cœur brisé à l’agonie mais super digne quand même prêt à en découdre pour sa survie.

Accompagné de musiciens légendaires : Steve Cropper, Buddy Miller, Reggie Young, Chester Thompson, Spooner Oldham, il organise des balades mi roots, mi blues pour un panaché de trémolos dans la voix, unique arme pacifique servant à fendre le cœur de celle qui est partie. Evoquant la pop culture, la religion sous fond de séparation, Black fait preuve d’un talent incroyable pour mélanger un piano lointains avec une guitare indés, le surf rock ou la soul sous influences des pop-groupes des années 60.

Produit par Jon Tiven (Wilson Pickett, BB.King, etc...) grand nom de cette « race » de musique et donc épaulés par ces artistes tout droit sortis de l’histoire de la « Southern Soul Music », Frankie se refait une virginité qu’on avait pas l’habitude de le voir porter.

FRANK BLACK, Honeycomb, Cooking Vinyl

FRANK BLACK, Honeycomb, Cooking Vinyl