Chronique musicale : COLDPLAY

Chronique musicale : COLDPLAY

S’il fallait résumer Coldplay ce serait le changement dans la continuité. A la vitesse d’un escargot au galop (ce qui correspond à 18 mois)ils sortent donc ce X et Y qui est un gros album dans tous les sens du terme.

Avec leurs bouilles de premiers de la classe, leur musique qu’on qualifierait de « pop-song tube » et la belle image qu’ils donnent de leur groupe (implication dans l’environnement et le commerce équitable) pas question ici de chambres d’hôtels ravagés, de barbes hirsutes ou de recherches sur un 4 pistes à la PJ Harvey. C’est plutôt vers le son U2 des années 80-90 le piano en plus et une voix très cristalline en sus. Toujours marqués par leurs thèmes précieux tel la mort, la perte d’un être cher sur « Swallowed In The Sea », la fascination du monde, les interrogations de l’amour et du hasard dans « A Message » ou encore les questions sans réponses.

La musique rock-symphonique qu’ils composent se marie très bien avec les paroles. Chez Coldplay certaines variables seraient donc impossible à expliquer. Groupe fantasque sur certains titres, très mélodiques et apaisé sur d’autres, toujours à contre-courant (« Parachutes » leur premier opus était sortis au beau milieu de disques hurlants) mais niché dans une tranchée qu’eux seuls semblent creuser : la nouvelle vague anglaise.

Terminant leur opus par un « Twisted Logic » ou les paroles sont beaucoup plus « concrètes et dure » tandis que la musique rappelle Muse a sa meilleur époque, tout ça pour interpeller l’auditeur afin d’expliquer qu’il est inutile d’essayer de les cataloguer. Inquiet du résultat des sessions d’enregistrement (« Plus vous êtes heureux plus vous avez à perdre »), remettant à l’ouvrage constamment leurs compositions, c’est donc au bout d’un temps certain qu’est tombé ce nouvel album pour ces perfectionnistes qui proclament « pour être un grand groupe ils faut jouer ensemble ».

C’est bien le cas sur cet opus qui fera le tour des platines (avant celui des stades) du monde entier.

COLDPLAY, X et Y, EMI

COLDPLAY, X et Y, EMI