La Nuit la plus NON ! : récit de ma soirée de Référendum

La Nuit la plus NON ! : récit de ma soirée de Référendum

Comme à mon habitude les élections cela me passionne. J’ai toujours mon petit faible pour Carole Gaesler. qui a cent fois plus de chien que la baronne Elise Lucet ou que la f****** Claire Chazal. La brune contre la blonde. Le oui ou le non. Bref c’était fiesta et soupe à la grimace réunis sur les plateaux de télé.

Outre le fait de passer un feuilleton médiocre sur TF1 ou France 2 en attendant la pilule, je me suis préparé comme à un match de foot. Jogging, bière et finalement je me suis endormi pour vers 21h45 retrouver mes esprits clairvoyants et mes idées préconçues sur la question. Bref j’étais chaud comme une baraque à frites pour débattre seul de mes opinions en regardant l’amirauté politicienne couler de toute part.
Les défenseurs gaulliens (l’armada UMP) d’une idée de la France qui ont retapé les exploits du grand con de Charles pendant la campagne auraient pu sortir la tête haute en laissant la place.

Là pas question de coup de tonnerre. Quand j’ai vu le drapeau flotter bleu-blanc-rouge, l’attente de sa déclaration qui s’éternisait, je me suis demandé s’il allait pas nous faire le coup de Jospin. Le Jacquot aurait pu être sport et annoncer au vu du résultat sa retraite anticipée.
Mais que tchi. Il est en place et on aura encore 2 bonnes années pour voir le malheur s’abattre sur nos petites têtes. Il a compris le message mais faut pas charrier : pas question d’offrir une hutte sordide de 140 m² dans le XVIème arrondissement à la marraine, à la bonne fée de Nico quand on a l’Elysée. Elle veut rester dans le palais la bougresse. Comme c’est madame qui porte la culotte à la maison France acceptons ce fait et prenons le temps de regarder la bouille des autres.

A gauche idem alors que les Pays-Bas sont partis pour nous imiter dans le niet, Hollande lui persiste dans le "Oui". Comme quoi les contradictions font bon ménage. Besancenot (plus préoccupé par le sort des facteurs retenus en otage par le GIGN) était donc l’allié du Puy du Fou, et Mamère fricotait sec sur le genoux de Douste. Ma Heineken entre les cuisses je matais le score sans discussion. Non - Non et encore Non !

Non à la petite polonaise dans mon lit et non au maçon bulgare qui connaît son métier. Bhen tant pis si Lagardère ne vient pas à moi c’est moi qui irait à Lagardère en me promenant dans les rues de Sofia ou de Varsovie. Je cacherais mon appartenance à cette France xénophobe (qui a eu son petite relant vaseux de 40 avec le plombier polak) et voleuse de poules.

N’empêche que j’aurais bien aimé foutre certaines baffes hier. Pas seulement à Marine la cochonne. Mais en particulier au public de France 2. Un ensemble de jeunes cons assis tout autour de la scène des débats qui opinaient du chef ou se lamentaient de certaines constatations de nos élus (surtouts ceux de gauche). Je sais pas où ils vont les chercher mais c’était col strict et lunettes d’intellectuels. Pas une bonne pouf au décolleté plongeant comme dans les émissions d’Arthur.

Y en a un particulièrement en chemise bleue, avec son regard perçant d’audit-tueur qui m’a particulièrement énervé. On voyait tout de suite de quel côté de la balance il allait mettre tout son poids. Un jeune écervelé de droite qui aurait mérité d’avoir une série de blouson noir d’extrême gauche à la sortie pour lui casser la gueule. Le gendre idéal loin de l’idée bohème que l’on se fait de moi.

C’est vraiment gênant ce genre d’olibrius. Carole Gaesler avait beau me rouler des yeux de biche, le réalisateur qui avait vu comme moi ce gros crétin avait beau tourner sa caméra dans tous les sens, il revenait à chaque fois en arrière plan (comme dans un film de Gus Van Sant) pour mimiquer plein tube. « Ca s’appelle des tics jeune homme et ça se soigne » aurait pu gueuler David Pujadas s’il avait eu les couilles de se lever et de lui en mettre une.

Mais non, a peine ai-je pu rire à la déclaration souffrante et souffreteuse de Jean-Marie Le Pen (le danger ne viendra plus de lui : il se prépare une fin de vie pauvrette l’animal : entre Jean-Paul II et l’hospice de Cochinchine).

Alors j’ai imaginé une autre Europe. J’évacuais ma choppe dans une constitution à notre hauteur : on pourrait par exemple : faire un Roland-Garros franco-français pour en voir un gagner un jour le saladier maouss, Grosjean n’aurait plus Nadal en face de lui mais Santoro. Tout de suite l’opposition serait moins forte.

On pourrait aussi interdire le porc de la cravate et de sa tenue réglementaire sur les plateaux de télé, je pourrais demander Carole en mariage vu que Rachid Arhab serait déporté en Ukraine.
Je vivrais des allocations jeune-vieux mis en place pour les fainéants de ma sorte qui ne croit qu’en une société de loisirs et on organiserait des roulements pour savoir si oui ou non l’Africain mérite sa place en Europe de l’Est pour remplacer mon charpentier roumain que je paierais au noir.

Mais là il était 23 heures et je ne sais si c’est l’effet de l’alcool ou de mon esprit mais je retombais dans les bras de Morphée. Décidément toute cette agitation pour en arriver-là. Je sens que ce matin je vais me trimballer une sacrée gueule de bois.

(NDRL : cet article a été rédigé sans citer Etienne Chouard conformément à une décision collégiale de la Rédaction et afin de préserver celui-ci d’une célébrité certaine qui pourrait endommager fortement sa vie de famille)

(NDRL : cet article a été rédigé sans citer Etienne Chouard conformément à une décision collégiale de la Rédaction et afin de préserver celui-ci d’une célébrité certaine qui pourrait endommager fortement sa vie de famille)