J’aurais bien envie de dire ‘Voui’ des deux mains, mais savoir qu’elle a été rédigé en grande partie par V.G.E me met mal à l’aise. Regarder la liste des partisans « m’amen » à imaginer qu’il y a une petite couille quelque part et qu’ils vont finir encore une fois par nous enculer avec la vaseline du libéralisme. En même temps, nous y sommes déjà bien planté dans la merdouille du « tout économique » alors pourquoi ne pas prendre le risque d’aller au fond du problème et perdre toutes ambitions social (pour ne pas dire socialiste) aux prérogatives du profit à tout va.

Dire "Non" maintenant alors que nous étions tous pour le "Oui" il y a quelques dizaines d’années c’est faire « marchine » arrière. C’est accepter ce qu’on nous prédisait à l’époque « ingérences des pays qui deviendraient non-décideur pour une curatelle de Bruxelles. » C’est confirmer qu’il n’y a plus place pour la politique mais effectivement arriver à une économie de marché industrielle et dévastatrice.

Dire "Oui" c’est aussi sauver et prendre en compte beaucoup d’absence des traités passées. C’est le Nice Pearl-Harbor qui se profile sinon. Comment voulez-vous dans l’état actuelle des choses faire accepter à l’unanimité des directives qui sont contraires à certains et avantageux pour d’autres. Je ne connais pas, en vérité, un serpent qui se mordrait la queue par plaisir.

Il y a donc quelque chose qui cloche dans le royaume des 25. La principale pierre d’achoppement n’est pas d’ordre des parties mais se situe bien plus loin. Il ne faut pas, je pense, et cela n’engage que moi, se retrouver à faire un débat franco-français mais analyser le bidule dans ses grandes largeurs.

Non seulement nous irions droit à une catastrophe en cas de Niet ce qui augmenterait l’immobilisme dans lequel la France se complet depuis des lustres (ce qui nous fait potentiellement d’ailleurs régresser sur l’échiquier mondial) mais c’est bien aussi de se rendre compte que le service du « oui » pourrait permettre à certains autres pays de la communauté européenne de grandir, c’est aussi accepter que nous la France avec un F comme Fraternité et tout le fatras de Liberté, Egalité et Consumérisme n’y trouverions peut être pas notre compte. C’est peut être un acte altruiste qui grogne dans nos assiettes. Ne regardons pas seulement les plumes de notre coq mais essayons de faire briller les étoiles des autres.

La délocalisation vers la Chine se stoppera t’elle avec la négation ? j’en doute. Les grands mafieux qui gouvernent notre pouvoir d’achat ne sont ils pas déjà en train de louer les qualités intraséques des ouvriers polonais payés au lance pierre (quand ils sont payés) ? Cette barrière farouche qu’on érige par ce bulletin négatif n’est il pas qu’une leurre qui tenterait à faire croire que nous sommes encore en droit de décide de notre avenir ?

Ha là, là j’en sais foutre rien. Je ne suis pas Alain Minck ! Les Franz-Ferdinand sont beaucoup plus simple à déchiffrer et je sens qu’avec ma ratatouille perso vous allez faire vos choux gras en m’attaquant de toute part.

Le pire, si le "Non" l’emporte, c’est que nous aurions aucune revendication concrète à faire connaître pour modifier en mieux ce fichu agencement d’une grande Europe fédéral. Je vois mal comment les demandes du petit facteur et des gauchistes extrêmes pourraient s’accommoder des doléances royalistes et sécuritaires (pour ne pas dire dégeulasses) de Le Pen et De Villiers.

Alors je vais encore patienter quelques jours. Me dire que le traité des droits de l’homme universel fait une cinquantaine de pages et que dans la démesure du XXIème siècle nous n’avons pas pu faire plus simple qu’un bidule énorme et incompréhensible qui fait plus de 300 pages...

Bref je cherche la lumière ! Qui aurait la main sur l’interrupteur pour m’éclairer ? J’ai bien peur de voir dans ce cas un bon gros profiteur tout sourire qui ne me plairait pas.

En vous saluant. Bonne journée.