José Bové est un con !

José Bové est un con !

Parce qu’il fallait répondre à l’article de Christian Laborde qui a paru dans Le Figaro le 22/11/2002 ...
Parce qu’il faut savoir lire à l’envers, et ne pas se laisse toujours manipuler sous prétexte que c’est pour la bonne cause ...

Pour avoir arraché dans l’Hérault quelques plants de riz transgénique, José Bové
devra passer 14 mois dans un cul de basse fosse. Et c’est tant mieux !
Cela lui donnera peut-être matière à calmer sa mégalo et à penser un peu
avant d’agir
. Car qu’a-t-il fait le soldat Bové que d’aucuns veulent sauver
histoire d’aboyer dans le bon sens et de se montrer un peu sous les feux des
projecteurs, comme leur illustre aîné qui n’hésite pas à faire le voyage jusqu’à
Ramallah pour serrer la pince d’Arafat assiégé par Tsahal parce qu’il y a toutes
les télés du monde et qui plie bagages le lendemain (alors que la mission civile
est restée, elle, jusqu’au bout) dans le mouvement giratoire des médias qui le
précèdent, ou l’inverse.
Mais qui donc réclame sa grâce ? Les politiques au nom d’un droit imaginaire
comme quoi un syndicaliste ne doit pas aller derrière les barreaux ... car cela
ouvrirait la porte à l’incarcération des politiques, sans doute ? Il y a déjà une
justice à deux vitesses en France : vous êtes un élu et vous volez un million
d’euro et vous ne risquez rien ; vous êtes au RMI et vous volez un peu de
nourriture pour vous nourrir et hop ! au trou ! Mais dans quelle société
vivons-nous ? Bové n’est pas Robin-des-Bois, Bové a commis des actes que la
loi interdit, Bové doit payer.
Alors oui, qu’a-t-il fait José Bové ?
L’imbécile ? le vilain garnement à la française en arrachant quelques pieds
transgéniques ? Pas seulement, il a fait rire les idiots mais il a surtout tué le
travail des scientifiques qui ont perdu plus que des années de labeur, le morale
et l’envie de se battre ; car en arrachant ces plants de riz l’ami Bové a aussi
fait chuter les acteurs économiques qui travaillaient contre les firmes
américaines, ses ennemis de toujours.
En réduisant à néant des années de recherches Bové a aussi puni les pays
pauvres qui, comme ceux de l’Afrique, sont dans l’attente des plants
génétiquements modifiés pour pouvoir enfin voir pousser du maïs dans leurs
contrées et nourrir leur peuple qui se meure de faim.
Rhône-Poulenc a fermé son département de recherche, les suisses aussi, les
espagnols aussi, si bien que grâce à Bové il ne reste plus que Bayer ... et les
américains pour faire des travaux sur les OGM. 
C’est l’arroseur arrosé !
Crétin José Bové, oui ! Alors 14 mois qui n’en feront que 8 ou 9 avec le jeu des
remises de peine, c’est pas cher payé et cela pourrait servir à lui reconstruire
les méninges en prenant le temps de s’informer au lieu de courir derrière ou
devant les caméras, selon l’angle ou l’on se met.
José Bové au panier !

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Il faut sauver le soldat Bové

Pour avoir arraché dans l’Hérault quelques plants de riz transgénique, José Bové
devra passer 14 mois dans un cul de basse fosse. Et l’on trouve cette peine
d’autant plus lourde qu’elle ne sera sans doute jamais infligée à ces armateurs
de tankers vétustes qui déversent leur fuel sur les oiseaux, le sable et les
rochers de la vieille Europe.
L’ Europe des paysages et des saveurs dont José Bové au Larzac, comme Eric
Pétetin au Somport, a pris la défense. Pétetin que François Mitterrand avait
gracié.
Ces plans de riz, comment Bové les a-t-il arrachés ? Avec les mains ! N’est-il
pas étonnant, à l’heure où Luc Ferry, ministre de l’Education nationale, entend
donner toute sa place à l’enseignement technique, de voir condamner à travers
Bové le travail manuel ? Bové est un homme de mains : il sème, laboure,
démonte, arrache. C’est un polyvaillant, le José, le meilleur ouvrier de France !
Qu’il était chic à Florence, au volant de son tracteur : on aurait dit Fréderic
Beigbeder ! José, assurément, c’est autre chose que Noël Mamère, une autre
paire de moustaches !
Ces plans de riz transgénique, pourquoi Bové les a-t-il arrachés ? Parcequ’il est
un paysan, un gars plein de bon sens. Il préfère le riz qui ne colle jamais à celui
qui peut-être nous tuera un jour. Qui pourrait le lui reprocher ? Il faut sauver le
soldat Bové.

Christian Laborde in Le Figaro (22 novembre 2002)