Interview : l’auteur Alexis Brane

Interview : l'auteur Alexis Brane

Alexis Brane sort ces jours-ci son premier roman sous forme d’une intrigue policière "made in Japan". Son héros, un jeune français expatrié se retrouve au Japon et croise les fameux "Yakuzas" tout en recherchant son identité à travers la figure d’une mère disparue.
Etant donné que "La quête japonaise" est arrivée à la Rédaction du Mague, on a voulu en savoir plus sur le parcours et les motivations littéraires de ce nouveau-venu si sympathique et passionné. Entretien.

1. Bonjour Alexis Brane vous publiez votre premier roman "La quête
Japonaise" aux éditions l’Officine. Est-ce que votre livre est le pendant
masculin des élucubrations asiatiques d’Amélie Nothomb ?

Bonjour.
Non, pas du tout. On ne peut pas parler d’élucubrations ni de rêveries car ce livre est tiré de ma propre expérience personnelle. Il a été écrit par rapport à des faits réels que j’ai vécus.
On me compare régulièrement à Amélie Nothomb, c’est toujours l’une des premières remarques que l’on me fait. Je pense qu’il y a un problème.
Dés qu’on parle du « Japon », on pense à elle. Cela montre à quel point il existe un manque de connaissance énorme vis-à-vis de la culture nippone.
Le livre d’Amélie Nothomb est très bon mais assez caricaturé et exagéré.
Le mien est un roman policier, ne l’oublions pas.

2. Racontez-nous la Genèse de cette publication, était-ce difficile de
rencontrer un éditeur pour un jeune auteur ?

J’ai commencé à écrire ce roman sans penser à la publication. Le Japon m’a fasciné, je ne connaissais pas du tout cette culture avant de partir, j’avais pleins de clichés en tête.
Quelques temps après mon retour en France, j’ai décidé d’écrire mes impressions, j’avais pris assez de recul. Je n’aurais pas pu le faire dés mon retour. Puis j’ai imaginé une histoire policière autour de la mafia japonaise, les « Yakuzas ». J’ai toujours était très intrigué par cette mafia avec leurs rites et leurs codes.
J’ai réussi à être édité car mon éditeur m’a fait confiance.

3. Comment est arrivée l’Ecriture dans votre vie ?

Vous le dites très bien, l’Ecriture (avec un grand ‘E’) est venue à moi, ce n’est pas moi qui suis venu à elle.
Cela faisait plus d’un an que j’étais revenu du Japon et je ressentais un besoin très fort au fond de moi-même. J’avais besoin d’écrire, de partager. C’était une nécessité absolue.
Penser à être édité est venu par la suite...

4. A voir votre itinéraire personnel assez privilégié, on pourrait penser
que l’écriture est une sorte de "pause bourgeoise"...

C’est vrai que j’ai eu la chance extraordinaire de pouvoir voyager et Vivre mes rêves.
Mais je ne pense pas que l’on puisse parler de « pause bourgeoise ». A Tokyo, je vivais avec un ami dans un 17m² qui faisait à la fois : salon, cuisine, chambre et limite salle de bains !!
Le choc culturel a été tellement violent pour moi que je voulais partager cette expérience.
Le fait d’être édité est la meilleure chose qui puisse m’arriver !

5. Ce roman est forcément un peu autobiographique entre la quête du Voyage
et la fuite perpétuelle vers un ailleurs...

Oui ! C’est bien vu. Je parle de quête pour décrire le parcours difficile d’Alex -le personnage principal- dans un Tokyo démentiel et tentaculaire avec des personnages parfois cruels et violents. Mais c’est avant tout la quête de soi, d’Alex qui va apprendre à se découvrir tout au long de son aventure.
Lorsque vous êtes seul face à vous-même dans un univers totalement différent et hostile, on ne peut pas se mentir. On apprend alors à se découvrir.

6. A un moment votre héros/double dit qu’il ne s’est jamais senti aussi
patriote que loin de son pays... c’est un sentiment que vous avez vous même
ressenti en Asie ?

Votre question est intéressante.
C’est totalement ce que j’ai ressenti à travers mes voyages.
Je suis français et fier de l’être. Au Japon, je me sentais français 24h/24. C’est un sentiment très fort, on veut que tout le monde le sache !
De plus et en Asie, les japonais sont toujours très heureux de rencontrer des français.
Le piége est de ne rester qu’entre français !

7. Quels sont les auteurs contemporains de la nouvelle génération dont vous
vous sentez proche ?

Florian Zeller car j’ai la même coupe de cheveux !

8. Si vous aviez un empire, qu’en feriez-vous ?

Afin de le conserver, je m’entourerai de Yakuzas !

9. De quoi parlera votre prochain livre, de quoi avez-vous envie de taiter à l’avenir ?

J’ai plein de choses à dire, à partager. Actuellement, je ne pense pas à un deuxième livre, le premier vient de sortir..
Je continuerai à écrire si je vois que j’intéresse. J’ai besoin d’être à la fois rassuré et encouragé par le premier avant d’en écrire un deuxième.

10. Comment termine t’on cette interview cher Alexis ?

En me souhaitant bonne chance !
Non, le meilleur pour la fin : Merci à toute l’équipe de Journal Le Mague !

La quête japonaise, Alexis Brane, Editions de l’Officine. (2005)

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