Amadou Bagayoko qui ne fut pas footballeur doué dans les années 70 mais guitariste formidable du groupe « Les Ambassadeurs » accompagné de son épouse Mariam chanteuse à la voix douce et porteuse de sérénité se sont adjoints les services d’un lutin farceur, mi ange-mi démon au nom de Manu Chao pour sortir ces 15 titres poignants. On se balance de parler de leur handicap qui les plongent dans la nuit totale car c’est rempli de soleils dans les cœurs et dans le paysage qu’on écoute par exemple ‘Coulibaly’ ou ‘La Réalité’.

Mélangeant la soul, le blues, la guitare électrique, la fusion des genres, ces deux mariés nous font penser qu’à Bamako, le dimanche c’est la grande tradition festive et l’amitié qui prévaut. Percussions tribale fusionné avec ce rapport d’échos des deux voix, petits bruits de bus qui passe (la pâte Chao ???!!!) et l’ensemble harmonique très condensé et instinctif font de ‘Dimanche A Bamako’ un très bon disque. ‘La fête au Village’ extraordinaire balade amoureuse accompagné d’une scie musicale est à tomber.

Sans oublier de placer de ci, de là, un message politique humaniste et de condamner cette real politic qui détruit à petit feu l’Afrique, Amadou et Mariam peuvent donc continuer à se sentir citoyen du monde, à exercer ce commerce équitable musical et venir éclaircir nos quotidiens souvent tristes.

AMADOU & MARIAM, « Dimanche à Bamako »