L’Ange bleu s’exprime dans l’affaire Macdoom / Ferme Célébrités

L'Ange bleu s'exprime dans l'affaire Macdoom / Ferme Célébrités

C’est à la demande de nombreux lecteurs, d’auditeurs et de téléspectateurs que j’ai décidé de publier ce communiqué. En effet, les déclarations mensongères et diffamatoires faites par Vincent Macdoom au sujet de l’affaire qui l’oppose à L’Ange Bleu ne cessent de susciter profond étonnement et consternation.
J’aimerais apporter un éclairage sur la réalité de cette histoire, qui a parasité la vie et l’action de mon association. Longtemps, j’ai hésité à publier ce communiqué, malgré les marques de soutien que je reçois et le nombre de courriers et d’appels très critiques envers Vincent Mac Doom.

Cependant, lorsque j’ai appris que ce dernier mentionne Blue Angel Fondation dans son livre et que sans scrupules il continue à déclarer publiquement en être le fondateur, j’ai enfin décidé de rétablir la vérité à travers ce communiqué.

C’est à sa demande que j’ai fait la rencontre de monsieur Vincent Macdoom. Il m’a été présenté en 2002 par une amie avocate, devenue par la suite avocate commune des deux parties. J’ai accepté de le rencontrer en présence de monsieur Michel Almeras, consultant en communication et conseiller de L’Ange Bleu.

C’est à cette occasion que monsieur Vincent Mac Doom a pris connaissance de mon programme d’action, sans que je laisse planer aucune ambiguïté ou lui dissimule les deux pôles de mon action : l’écoute et le soutien des victimes et de leurs proches, d’une part, l’écoute et le soutien des pédophiles abstinents qui sollicitent de l’aide, d’autre part. Loin de n’avoir pas compris ce que cela signifiait, Vincent Mac Doom a reconnu au contraire la pertinence de mon approche dans la prévention du passage à l’acte.

Le but de la collaboration que nous avions envisagée consistait à réunir un nombre d’invités pour participer à un cocktail offert par un hôtel prestigieux et suivi d’une conférence sur le thème de la prévention de la maltraitance sexuelle à l’encontre des enfants. N’ayant jamais rencontré Vincent Mac Doom auparavant, je reconnais avoir été quelque peu surprise de découvrir les choix vestimentaires et cosmétiques qui sont les siens, lorsqu’il s’est présenté à l’association pour la première fois. Mais ce n’est pas ce qui m’a fait souhaiter réfléchir davantage avant de m’engager avec lui au sujet d’une représentation officielle ou ponctuelle sur mon site qu’il me proposait, avec vive insistance. En fait, j’ai rapidement pressenti chez Vincent Mac Doom, lui-même ancienne victime de maltraitance sexuelle, l’éventuelle volonté d’utiliser la cause de la lutte contre cette maltraitance pour l’aider à émerger dans le monde people, où la notoriété n’était pas encore au rendez-vous.

Vincent Mac Doom a appris que j’avais publié un ouvrage sur la question de la pédophilie, présentant une approche différente de la prévention. Après avoir lu mon ouvrage, il m’a félicité et m’a fait part de son souhait de créer à Sainte-Lucie une structure semblable à celle de L’Ange Bleu, et d’y former spécifiquement un personnel écoutant. Inspiré par mon livre, il m’a demandé de l’aider à publier un livre sur sa vie. Il m’a fait part toutefois qu’il ne se sentait pas compétent pour assurer ou diriger une telle action, mais qu’en revanche il était prêt à s’investir dans le monde de la jet set pour recueillir les fonds nécessaire au développement de mon action au-delà de la France - un projet qui me tenait à cœur depuis longtemps.

Quelques semaines plus tard, j’ai à nouveau été sollicitée par Vincent Mac Doom pour aider monsieur Jonathan Frydman, stagiaire en communication, dans la réalisation d’un mémoire sur l’association de Vincent Mac Doom à Sainte-Lucie , en référence à ma conception. L’étude et l’analyse effectuées par monsieur Jonathan Frydman ont conduit ce dernier au constat que les connaissances, les compétences, les moyens et les disponibilités de Vincent Mac Doom, ainsi que l’éloignement géographique, ne lui permettaient pas d’assurer le fonctionnement d’une telle structure et la réussite du projet.

Monsieur Jonathan Frydman, qui avait lu mon ouvrage La Fin d’un silence et assisté à quelques entretiens téléphoniques de soutien au sein de l’association, a estimé plus intéressant d’apporter de l’aide en priorité à l’association L’Ange Bleu, déjà opérationnelle, efficace. Cela faciliterait concrètement l’ouverture une antenne à Sainte-Lucie qui s’appellerait Blue Angel Fondation.

Ce mémoire sur ma conception a été soutenu par monsieur Jonathan Frydman en 2003 et validé par le directeur d’études Monsieur Castanias. C’est sur ce mémoire, parrainé par Vincent Mac Doom, que ce dernier s’est appuyé pour créer à mon insu sa Blue Angel Fondation. Et il est manifeste aujourd’hui que c’était cette association (créée par lui, donc) qu’il souhaitait voir bénéficier de sa participation à l’émission télévisée La Ferme Célébrités, produite par Endemol Productions et diffusée par TF1.

Lorsque Vincent m’a appelée, quelques jours avant le début de l’émission, il m’a caché l’existence de Blue Angel, et m’a juste demandé si j’acceptais d’être représentée par lui dans La Ferme Célébrités. Il m’a par ailleurs exprimé ses regrets de ne pas me voir assez souvent sur les plateaux de télévision pour présenter mon action et m’a affirmé être heureux de me donner cette chance de pouvoir le faire, à travers les opportunités qu’offraient cette médiatisation et les versements de l’émission. En aucun cas et à aucun moment, il n’a fait allusion à un quelconque désaccord concernant ma démarche en matière de prévention et le soutien psychologique apporté à certains pédophiles abstinents, à aucun moment il n’a évoqué une éventuelle répartition des versements à venir par l’émission.

J’ajouterai ce petit détail révélateur : à chaque fois qu’il m’appelait au téléphone, Vincent Mac Doom, en raison de difficultés d’argent, me demandait de le rappeler, afin d’économiser sur sa facture téléphonique. Vu la suite des événements, je me permettrais de juger ce procédé assez cynique et mesquin, consistant à faire payer nos échanges téléphoniques par l’association L’Ange Bleu dans l’objectif de rapporter de l’argent à sa propre structure.

Après étude des conditions proposées par Endemol Productions et conformément aux statuts de L’Ange Bleu, j’ai signé un contrat avec la société Nice Production, contrat qui m’a été adressé après accord verbal préalable avec la responsable du projet, madame Caroline Vincent. Ce contrat mentionnait l’acceptation d’être représentée par un candidat participant à l’émission, et le versement de la totalité de ses gains en faveur de L’Ange Bleu.

Pour plus de précisions, j’ai demandé à mon attaché de presse de rencontrer Vincent Mac Doom. Cette rencontre n’a pu avoir lieu que la veille de la première diffusion, le 09 avril 2004 à 22h 30. C’est le lendemain que j’ai appris de mon attaché de presse que ce n’était pas par hasard que Vincent Mac Doom avait choisi l’association L’Ange Bleu et que son exigence portait sur une répartition des gains de 40% pour L’Ange Bleu et de 60% pour l’antenne Blue Angel, dont j’ignorais jusqu’alors totalement les tenants et aboutissants. Par la suite, j’ai appris en effet que la société de production avait mis pour condition pour les quatorze participants à l’émission de représenter une association française. C’est très certainement la raison pour laquelle Vincent Mac Doom s’est servi du nom et de l’action de mon association, n’ayant plus ni le choix ni le temps de trouver une autre solution.

Cette émission a aussitôt entraîné de nombreux appels de demande d’aide et de soutien, par des téléspectateurs heureux de découvrir ma structure à travers le site web de La Ferme Célébrités : des dizaines de messages et des centaines d’appels. Rapidement, certains ont marqué leur irritation face à la manipulation faite par Vincent Mac Doom, suscitant volontairement la confusion entre les deux structures L’Ange Bleu et Blue Angel. Beaucoup d’anciennes victimes et leurs proches, qui me soutiennent, ainsi que des membres de l’association L’Ange Bleu suivaient toutes les émissions et en toute logique s’attendaient à entendre Vincent Mac Doom présenter mon action à un moment ou à un autre. Beaucoup parmi eux se sont exprimé violemment contre TF1, croyant que la chaîne avait boycotté ma présence. Outre les demandes d’aide et de conseil auxquels j’ai répondu, j’ai dû consacrer des jours à rassurer des parents de garçons victimes d’abus sexuels, parents gagnés par la psychose actuelle qui voudrait que les garçons victimes deviennent souvent abuseurs à leur tour ou bien soient détruits à vie à l’image de Vincent Mac Doom.

Suite aux calomnies proférées par le président de l’association Le Bouclier, portant les accusations les plus invraisemblables et les plus diffamantes à l’encontre de L’Ange Bleu, de Vincent Mac Doom, de la société de production, de l’émission et de TF1, la chaîne a procédé à une enquête de crédibilité concernant l’association L’Ange Bleu. À l’issue de cette enquête, les responsables de la chaîne ont décidé de maintenir la représentation de l’association dans l’émission et sur le site web de La Ferme Célébrités.

Compte tenu de la baisse de popularité de Vincent Mac Doom constatée dès la troisième semaine de l’émission, et après la publication du baromètre de l’impopularité sur le magazine VSD dont figurait le nom de Vincent Mac Doom, j’ai essayé de prendre contact avec les agents de Vincent Mac Doom pour une mise au point de la situation. Car je craignais que l’impopularité de Vincent Mac Doom porterait préjudice à mon association. Ce constat de l’image de Vincent Mac Doom, a surpris ses deux agents, qui m’ont exprimé leur inquiétude lors de notre rencontre dans les bureaux d’Endemol Productions. Je leur ai fait part de mon côté de la situation : les nombreux appels, messages et courriers des téléspectateurs concernant la confusion entre les deux noms d’association, L’Ange Bleu et Blue Angel. En réponse, ils m’ont assuré que la maison de production avait envisagé et préparé une émission spéciale destinée à la présentation des différentes actions par les quatorze associations représentées.

J’ai saisi l’occasion de cette rencontre pour leur demander les statuts tant attendus de la Blue Angel Fondation. C’est alors que j’ai découvert et compris dans quelle escroquerie je m’étais trouvée engagée en acceptant d’associer mon nom à une personne visant avant tout la notoriété et la célébrité. C’est pourquoi j’ai refusé de signer le contrat rédigé par notre avocate commune, qui m’aurait obligée à reverser à Blue Angel Fondation une somme considérable. C’eût été avaliser une opération que je considère être un détournement de fonds vers une pseudo-antenne à l’étranger.

Vincent Mac Doom n’a pas hésité à utiliser son vécu de victime meurtrie pour vendre de l’émotion et ainsi asseoir sa notoriété en usurpant le nom d’une association reconnue par son travail et non par la publicité. En tant qu’ancienne victime de viols et d’agression sexuelle et militante sur le terrain depuis plus de trente-six ans, je ne puis que m’insurger à l’encontre de Vincent Mac Doom, qui malgré le détournement d’une somme destinée initialement et officiellement à L’Ange Bleu et malgré le don accordé par TF1 à L’Ange Bleu pour faire cesser toute polémique, continue à mentir et à nuire ainsi à l’image de mon association, qui œuvre exclusivement contre la maltraitance sexuelle et pour sa prévention. L’Ange Bleu a par ailleurs reçu des marques de soutien de la part de parlementaires (députés et sénateurs) ainsi que de différents partenaires en France et à l’étranger (institutions et associations), avec l’appui de psychiatres, psychothérapeutes, travailleurs sociaux etc.

Cette épisode malheureux a court-circuité les donations en faveur de l’association et engendré des difficultés financières qui menacent son fonctionnement.

C’est par le scandale et la polémique médiatique que Monsieur Vincent Mac Doom a réglé son problème avec son abuseur dans son pays, plutôt que par voie de justice comme je le souhaite pour toutes les victimes. C’est également par le scandale et la polémique qu’il espère arriver à ses fins en France. Par son attitude, Vincent Mac Doom tend à jeter le discrédit sur la contribution des autres participants, vrais artistes honnêtes et talentueux qui mettent leur nom au service des causes humanitaires. Ses mensonges risquent en outre d’être préjudiciables à la prochaine émission de La Ferme Célébrités et de nuire ainsi à la bonne volonté de la chaîne pour aider d’autres associations humanitaires en difficulté.

Mon but n’est pas d’entraver un projet en faveur des enfants, mais de dénoncer les mensonges et les manipulations d’un mystificateur. Force est hélas de constater que Vincent Mac Doom bénéficie d’une tribune médiatique qui lui permet en toute impunité de véhiculer des informations bien éloignées de la réalité. Ainsi, à la question posée sur France 3 par Marc Olivier Fogiel lors de l’émission On ne peut pas plaire à tout le monde au sujet de l’existence de son association Blue Angel Fondation, Vincent Mac Doom a-t-il fait de nouveau une fausse déclaration en prétendant que son association existait depuis trois ans. Or, les statuts de l’association Bue Angel, dont je possède une copie, ont été enregistrés à Sainte-Lucie... le 21 avril 2004, c’est à dire une semaine après le début de l’émission La Ferme Célébrités.

Je souhaiterais enfin réhabiliter l’image de L’Ange Bleu ternie par cette histoire, afin de continuer le combat que j’ai mené depuis trente-six ans à plein temps, et que je continuerai à mener contre vents et marées. Compte tenu des résultats de mon bilan, constatés et avérés, je pense que les objectifs que s’étaient fixés une ex-victime dans la prévention de la maltraitance sexuelle sont en passe d’être atteints.

LATIFA BENNARI, présidente de l’Ange bleu

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